1 Tora mi-Tsiyon, Kohkav Yaakov, 9062200
02-9972023, 02-9974924,

Shaoul David Botschko – Vaéra : Quatre ou cinq ?

Shaoul David Botschko – Vaéra : Quatre ou cinq ?

Le soir du Séder de Pessa‘h nous buvons quatre coupes de vin correspondant aux quatre expressions de la Délivrance formulées au début de cette paracha :

« Je suis Hachem et Je vous ferai sortir de dessous les charges des Égyptiens et Je vous sauverai de leur asservissement et Je vous délivrerai d’un bras tendu et avec de grands jugements. Et Je vous prendrai pour moi comme peuple… »
Chemoth vi, 6 et 7

Cependant, ces quatre étapes sont suivies d’une cinquième énoncée dans le verset 8 :

« Et Je vous amènerai à la terre au sujet de laquelle j’ai élevé Ma main en serment de la donner à Abraham, à Isaac et à Jacob et Je vous la donnerai en héritage, Je suis Hachem. »

Pourquoi ne disons-nous pas qu’il existe en fait cinq expressions de Délivrance, la dernière étant la finalité déjà annoncée aux Pères de la Nation ? Nous devrions boire cinq coupes correspondant à ces cinq étapes ! L’entrée dans le Pays serait-elle sans importance !?

Sans doute trouvons-nous ici une allusion au fait que tous les Hébreux sortis d’Égypte ne sont pas entrés dans le Pays ? La faute des explorateurs a fait que tous ceux âgés de vingt ans et plus au temps de la sortie sont morts dans le désert. Si le temps d’une génération est de vingt ans, la faute a repoussé l’entrée dans le pays d’une durée de deux générations.

Ajoutons qu'il existe en effet une grande différence entre la sortie d’Égypte et le Don de la Thora – tout ce qui correspond aux quatre premières coupes –, tout cela ayant été accompli par Hachem sans intervention de notre part, sans que nous ayons eu à faire quoi que ce soit, et la cinquième étape, l’entrée dans le Pays, dépend du peuple d’Israël. C’est pour cela qu’il est écrit : « Je vous la donnerai en héritage. » Pour que l’héritage soit réalisé, l’héritier doit en prendre possession, c’est-à-dire qu’il doit lui-même agir afin que ce dont il hérite devienne sien.


Bienheureuses sont nos générations qui ont le privilège d’accomplir la mitzva d’hériter du Pays et c’est pour cela qu’à la fin du Séder, nous boirons, nous aussi, la cinquième coupe.