1 Tora mi-Tsiyon, Kohkav Yaakov, 9062200
02-9972023, 02-9974924,

Rav Shaoul David Botschko – Parachat Kora’h – La première dîme

Rav Shaoul David Botschko – Parachat Kora’h – La première dîme

L’agriculteur doit opérer certains prélèvements sur sa récolte en faveur des pauvres, des Cohanim et des Lévites.

Dans la paracha de Qora‘h figure la mitzva de donner au Lévite un dixième de la récolte et la Thora en donne la raison (Nombres xviii, 21 et 24) :

« Quant aux Lévites, voici, Je leur ai donné toute dîme en Israël en contrepartie du service qu’ils effectuent, Le Service du Sanctuaire. »

« Car la dîme des Enfants d’Israël qu’ils prélèveront pour Hachem Je l’ai donnée aux Lévites en guise de patrimoine ; c’est pourquoi Je leur ai dit qu’au sein des Enfants d’Israël ils n’auraient pas part patrimoniale. »

La dîme donnée aux Lévites constitue comme une rétribution pour leur service dans le Temple. Israël doit prendre soin des hommes qui se consacrent exclusivement à l’étude et à l’enseignement, à l’éducation et au service public. Ceux-ci, quant à eux, doivent y consacrer toute leur énergie. Ils renoncent à tout développement économique prestigieux et la Tribu de Lévi ne reçoit pas de terres partagées entre les Tribus.

La mitzva de la dîme met en évidence l’interdépendance du monde spirituel et du monde matériel. On pense généralement que le développement économique conditionne le développement spirituel, mais la mitzva montre à quel point ils sont liés l’un à l’autre : bien que le prélèvement de la dîme dépende de l’agriculture, aussi longtemps que la dîme n’a pas été prélevée en faveur du Lévi, l’agriculteur n’est pas autorisé à jouir de sa récolte. C’est le prélèvement de la dîme qui rend la récolte permise.

De nos jours, ces mitzvoth relèvent d’une décision rabbinique[1] ; en effet, elles ne s’appliquent de par la Thora qu’à la condition que la majorité du peuple d’Israël habite sur sa terre et que les Lévites reprennent leur service dans le Temple, lequel justifie ce prélèvement si important.

Accomplir cette mitzva de nos jours rappelle et renforce l’obligation et le mérite consistant à veiller au bien-être de ceux qui se consacrent à la vie spirituelle au sein du peuple.

Shaoul David Botschko


[1] De fait, actuellement, la dîme n’est pas donnée aux Lévites car leur statut et leur filiation sont incertains.