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La paracha dans le midrach par le Rav Shaoul David Botschko – Parachat Chlakh Lekha : Retour aux sources

La paracha dans le midrach par le Rav Shaoul David Botschko – Parachat Chlakh Lekha : Retour aux sources

Les explorateurs reviennent bouleversés de leur visite du Pays. Ils ont été ‎exposés à la puissance des habitants de Canaan, à leurs armes, leurs forteresses ‎et leurs galeries souterraines. Ils ont le sentiment que la conquête est impossible. ‎Une vague de défaitisme déferle sur le peuple.‎
Certes, Caleb, représentant la tribu de Yehouda parmi les explorateurs, ne ‎partage guère les arguments de ses collègues. Il s’élève et lance une harangue ‎vibrante de foi (Nombres XIII, 30) :‎
‎« Montons donc et nous en hériterons car nous le pouvons ! »‎
Où donc a-t-il puisé la force d’aller à contre-courant ? Allusion à la réponse ‎se trouve dans le verset suivant (Ibid., XIII, 22) :‎
‎« Ils sont montés vers le sud et il arriva jusqu’à Hébron. Là se trouvaient ‎A‘himan, Chéchaï et Talmaï, les enfants du géant. Or, Hébron a été bâtie ‎sept ans avant Tsoan d’Égypte. »‎
Le début du verset (ils sont montés vers le sud), qui est au pluriel, concerne ‎tous les explorateurs. La suite (il arriva jusqu’à Hébron), qui est au singulier, ne ‎peut donc concerner qu’une seule personne. Qui donc est arrivé, seul, jusqu’à ‎Hébron ? Rachi, citant le traité Sota 34b, explique :‎
‎« Seul Caleb y est allé et s’est prosterné sur les tombes des patriarches afin ‎de ne pas se laisser entraîner par ses compagnons, à être de leur avis. ‎Ainsi la Thora dira-t-elle : “c’est à lui que Je donnerai la terre qu’il a ‎foulée.” (Deutéronome I, 36) Et il est écrit : “Et ils donnèrent Hébron à Caleb.” ‎‎(Juges I, 20) »‎
Donc, Caleb seul est allé à Hébron se recueillir sur les tombes des Pères de ‎la nation. Que signifie cette visite ?‎
Les explorateurs étaient des réalistes. Leur analyse réaliste de la situation ‎les a convaincus de l’impossibilité pour les Enfants d’Israël de conquérir la terre ‎et la reprendre aux Cananéens qui y vivaient depuis des générations. Caleb ne ‎voulait pas laisser cette analyse s’infiltrer en lui ; il est aller puiser auprès des ‎patriarches des forces de confiance.‎
Il savait toutes les dures épreuves que les patriarches avaient dû surmonter. ‎Ils savait que les mères avaient longtemps été stériles avant d’enfanter pourtant ‎et que leur descendance asservie en Égypte en étaient sortie par centaines de ‎milliers ! Caleb, homme de foi, a compris que l’existence d’Israël n’est pas ‎soumise aux lois de la nature ni même aux lois de la sociologie qui caractérise ‎les nations du monde. Il n’avait aucun doute quant à la réalisation de ce que ‎Hachem avait tant de fois annoncé à chacun des patriarches tout à tour : « à ta ‎descendance, Je donnerai cette terre… »‎
Sachant donc de certitude absolue qu’Israël prendrait possession de la terre ‎et s’y installerait, il est allé se ressourcer sur leur tombe. Il y a trouvé ‎confirmation de la protection divine : « Il ne dort ni ne sommeille, le Gardien ‎d’Israël ! » (Psaumes CXXI, 4)‎
Soldats de Tsahal, Armée de Défense d’Israël, associés à Dieu dans cette ‎mission, vous êtes les dignes successeurs de Caleb !‎

Montons et nous vaincrons !‎