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Rav Nahum Botschko : Behar – Salaire de la pratique des mitzvot et de leurs détails

Rav Nahum Botschko : Behar – Salaire de la pratique des mitzvot et de leurs détails

La Paracha de Behar commence par traiter de la mitzva de la Chémita, et précise que cette mitsva a été donnée au mont Sinaï. La question du midrach (reprise par Rachi dans son commentaire) est bien connue : « que vient faire la chémita au mont Sinaï !? » Pourquoi la Thora souligne-t-elle précisément à propos de la mitzva de la chémita qu’elle a été donnée à Moïse au mon Sinaï ? Les mitzvoth ne sont-elles pas toutes dans le même cas ?
Et la réponse : « c’est pour t’enseigner que de même que la mitzva de la chémita a été donnée au Sinaï avec ses principes généraux et tous ses détails d’application, de même toutes les mitzvoth ont été données au Sinaï avec leurs principes généraux et tous leurs détails d’application. »

Toutefois, une question non résolue reste posée : pourquoi est-ce précisément la mitzva de la chémita qui a été choisie entre toutes pour nous enseigner ce principe ?

Il semble que la réponse tienne à l’assurance particulière donnée à propos de la chémita. La thora pose elle-même la question qui préoccupe tout agriculteur confronté à l’interdiction de travailler la terre l’année de chémita et l’année du jubilé (verset 20) : « et si vous dites : que mangerons- nous la septième année, puisque nous ne sèmerons ni ne rentrerons notre récolte ? » Hachem donne donc une garantie particulière et sans équivoque (21-22) : « J’ordonnerai Ma bénédiction en votre faveur la sixième année et la récolte produira pour trois années et vous sèmerez la huitième année et vous mangerez de l’ancienne récolte jusqu’à la neuvième année ; jusqu’à la venue de sa récolte, vous mangerez de l’ancien. » Nous trouvons encore une autre assurance donnée précédemment (18-19) : « Vous ferez Mes décrets et mes lois vous les garderez et les réaliserez et vous demeurerez en sûreté sur la terre. Et la terre donnera son fruit et vous mangerez à satiété, et vous y demeurerez en sûreté. »

La mitzva de la chémita comporte un élément exclusif : Dieu nous demande une chose qui apparaît totalement illogique. Ne pas travailler la terre une année entière et parfois même deux années consécutives (pour la thèse selon laquelle l’année jubilaire suit l’année de chémita), bien que la source principale de subsistance de l’homme soit le produit de ses champs !? Il nous est demandé de cesser toute activité agricole et de faire confiance à Hachem, qu’il nous enverra Sa bénédiction qui viendra forcément et que nous pourrons constater. Celui qui est scrupuleux dans la pratique détaillée de la chémita méritera de voir la bénédiction.

On peut dire que l’intention du midrach disant que la mitzva de la chémita a été donnée, principes généraux et détails d’application, au Sinaï, est de nous enseigner un principe valable pour toutes les mitzvoth : bien que n’y soit pas formulée une garantie explicite de rémunération et de la possibilité d’en faire l’expérience, elles aussi – toutes les mitzvoth – sont porteuse de la bénédiction et de l’influx divin. « Leur détails et précisions sont du Sinaï » exactement comme la mitzva de la chémita.

Et plus profondément, la pratique des mitzvoth est la garantie de la préservation de l’équilibre harmonieux de notre monde. Elle permet à la bénédiction divine de reposer sur l’œuvre de nos mains. Efforçons nous de pratiquer les mitzvoth jusque dans le détail et ainsi le merveilleux équilibre spirituel de la Création sera préservé et s’amplifiera davantage encore !

Traduit par Rav E. Simsovic

 

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