1 Tora mi-Tsiyon, Kohkav Yaakov, 9062200
02-9972023, 02-9974924,

Rav Shaoul David Botschko – Tetsavé – Lien

Rav Shaoul David Botschko – Tetsavé – Lien

On fixera le pectoral par ses anneaux aux anneaux de l’éphod par un fil d’azur, pour qu’il soit sur la ceinture de l’éphod ; et le pectoral ne bougera pas de sur l’éphod.  (Chémot xxviii, 28)
Rachi (Ibid., verset 4) explique que l’éphod est comme un tablier, un vêtement de travail porté par le cohen, tandis que le hochène, le pectoral, est comme un bijou, dont tout l’objet est de porter les pierres précieuses qui y sont enchâssées et sur lesquelles sont gravés les noms des tribus d’Israël. Ces pierres précieuses formaient ce qu’on appelle les ourîm et toumîm (ibid., verset 30) ; la question posée pour connaître la volonté divine recevait sa réponse par les lettres des noms qui brillaient tour à tour, énonçant un message.
Pourquoi était-il si important de lier ensemble le éphod et le pectoral de sorte que celui-ci n’en bouge pas ?
Certes, le cohen qui représente Israël devant Dieu doit avoir une tenue impeccable et il est exclu qu’il puisse avoir une apparence débraillée.
Mais aussi, à un autre niveau, la Thora décrit ici un lien plus qu’étroit entre un vêtement de travail et la sainteté du hochène. Le hochène ne bougera pas de sur le éphod, la sainteté ne peut être séparée de la vie. Toi, le cohen, tu es homme de sainteté, mais tu n’es pas isolé dans ta sainteté. Tu ne dois jamais te départir de la conscience du fait que ta sainteté est au service de la collectivité.
Sans compter le fait que le éphod lui-même comporte sur les épaules des agrafes sur lesquelles sont aussi gravés les noms des tribus d’Israël. Les noms figurent donc deux fois ; une fois sur les épaulettes (et la Thora ne dit pas à quelle fin) et une fois sur le pectoral. Là, la Thora précise (ibid.) : « et ainsi Aharon portera le jugement des Enfants d’Israël sur son cœur devant Hachem toujours. »
Le cohen, en tant que dirigeant, porte sur les épaules les Enfants d’Israël. Une part de lui-même consiste dans le lien avec Israël et le port du fardeau qu’il constitue sur ses épaules, grâce auquel il peut se présenter devant Lui et prier en leur faveur et obtenir pour eux le flux des bénédictions divines.
Le cohen, parfait en son apparence extérieure, est homme de sainteté qui reçoit ses forces de son lien avec le peuple ; par ce lien qu’il possède avec eux, il est à même d’établir le lien entre eux et le Saint-béni-soit-Il.

 

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