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Rav Shaoul David Botschko – Parachat Bechala’h – Trois dimensions du chabbat

Rav Shaoul David Botschko – Parachat Bechala’h – Trois dimensions du chabbat

La mitzva de la semaine : Parachat Bechala‘h

Trois dimensions du Chabbat

Les Sages ont appris dans cette paracha l’interdiction, le Chabbat, de sortir du domaine de son habitat. Ce domaine s’étend sur une distance de 2000 coudées (environs 1 km) de la ville où on a élu domicile (Chemot xvi, 29) :

« Voyez qu’Hachem vous a donné le Chabbat ; c’est pour cela qu’Il vous donne le sixième jour nourriture pour deux jours. Séjournez chacun chez soi, que nul ne sorte de son lieu le septième jour. »

Le sens premier de ce verset indique aux Enfants d’Israël qu’ils ne leur est pas nécessaire de vaquer le Chabbat à la recherche de leur subsistance – récolter la manne. Ils ont en effet reçu le vendredi la part du Chabbat en plus de celle du jour même.

Cependant, les Sages ont perçu que le verset contenait encore d’autres aspects. Il eut suffi que le verset commence par dire « Il vous donne le sixième jour nourriture pour deux jours. » Il est donc clair qu’il n’est pas nécessaire de chercher à récolter car, d’une part, rien ne manque et, d’autre part, il n’y a rien à récolter.

C’est donc que la nature du Chabbat relève de « Séjournez chacun chez soi », notion à la fois simple et importante. On œuvre toute la semaine pour la subsistance. Les nécessités de l’existence contraignent l’homme à sortir de chez soi, de son domaine. Il doit agir, progresser. Le Chabbat, cette progression est aussi présente, mais elle intime, en l’homme lui-même.

« Que nul ne sorte de son lieu » – c’est-à-dire de sa maison. Il existe chaque jour des relations importantes avec le monde extérieur. Le Chabbat est réservé à son lieu, à sa famille. Toute la semaine nous sommes allant et venant ; le Chabbat, nous sommes à la maison.

Nous ne sommes toutefois pas prisonniers. Le « domaine » du Chabbat est vaste : 2000 coudées aux alentours de la ville et toute la ville, disent nos Sages, est assimilée aux quatre coudées de l’espace propre à chacun. La ville entière est son lieu. Le Chabbat est donc aussi un espace communautaire, espace de socialité. Un jour où on a loisir de rendre visite à ses voisins et amis, de se rassembler à la synagogue, d’organiser le qiddouch après l’office.

Trois aspects, trois dimensions du Chabbat : personnel, familial et collectif.