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Rav Shaoul David Botschko – La mitzva de la semaine : Parachat Vayikra – Le sel

Rav Shaoul David Botschko – La mitzva de la semaine : Parachat Vayikra – Le sel

Lorsqu’on mange du pain, il est de coutume de le tremper dans du sel, comme le rappelle le Choul‘han ‘Aroukh (Ora‘h ‘Haïm 167, 5) :

« On ne doit pas couper le pain tant qu’on n’a pas apporté du sel ou tout assaisonnement habituellement mangé avec le pain pour y tremper la tranche coupée. Si c’est du pain blanc ou s’il a été cuit avec des épices ou du sel comme le nôtre, ou si on veut manger du pain sec, on n’a pas besoin d’attendre. Remarque : Il est cependant convenable de toujours poser du sel sur la table avant de couper le pain. En effet, la table est semblable à l’autel et le manger est semblable à l’offrande ; or, il est dit : “à toutes tes offrandes tu joindras du sel” et il protège du châtiment. »

Deux raisons ont été données pour tremper le pain dans du sel :

  • Afin que le pain ait bon goût et que la bénédiction soit prononcée avec joie.
  • Afin que notre table soit semblable à l’autel. De même que nous sommes tenus de saler toutes les offrandes : « Toutes tes oblations, tu les garniras de sel, et tu n’omettras point ce sel, signe d’alliance de ton Dieu, de sur de ton oblation : à toutes tes offrandes tu joindras du sel. » (Lévitique ii, 13)

Les commentateurs ont expliqué ce commandement de diverses manières ; nous en citerons quelques unes :

  1. Le salage des offrandes indique que la mitzva est réalisée de belle manière. Le sel améliore les aliments et de même que nous nous réjouissons de manger des mets savoureux, de même nous nous réjouissons d’offrir sur l’autel une offrande de qualité. Bien qu’Il n’ait évidemment besoin ni de l’offrande ni du sel, nous Lui témoignons notre amour en offrant ce qu’il y a de meilleur à notre goût.
  2. Le sel qui conserve les aliments possède une dimension de pérennité contrairement à ce qui est contingent et passager. Notre service divin se doit d’être ferme et inébranlable ; c’est pour cela que le verset porte l’expression « sel de l’alliance de ton Dieu ». C’est le signe d’une alliance perpétuelle entre Dieu et nous.
  3. Le sel représente la crainte respectueuse de Dieu. Il est quasi impossible de le manger sans rien ; il doit être mélangé à la nourriture. Un peu de sel améliore les mets, mais une quantité exagérée les rend immangeables. De même, la crainte exige équilibre. Elle est indispensable au service divin car, sans elle, la conduite serait anarchique, chacun faisant ce qui lui semble bon. Toutefois elle doit se manifester de façon mesurée. Une peur exagérée paralyse et l’homme devient alors incapable d’agir.

Ces trois aspects sont présents dans le verset :

  • « Tu saleras toutes tes oblations » afin que l’oblation que nous offrons ait le meilleur goût possible.
  • « tu n’omettras point le sel de l’alliance de ton Dieu de sur ton oblation » car notre relation à Lui est permanente.
  • « à toutes tes offrandes tu joindras du sel » Nous devons joindre à l’amour de Dieu qui nous anime une mesure appropriée de crainte respectueuse.

Servez-Le dans la joie !