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Rav Shaoul David Botschko – La mitsva de la paracha : Parachat Behar – L’obligation de probité

Rav Shaoul David Botschko – La mitsva de la paracha : Parachat Behar – L’obligation de probité

Cette paracha parle longuement de l’obligation de probité. Il est interdit de léser son prochain, même indirectement. On ne lui prendra pas d’intérêts et on ne le lésera pas en lui vendant un produit plus cher que son prix du marché. Cette dernière interdiction s’appelle en hébreu onaa et elle est répétée deux fois. La deuxième fois, elle est assortie d’une mise en garde que Rachi commentera.
Voici le verset (Lévitique xxv, 17) :
Vous ne vous léserez pas l’un l’autre, et tu redouteras ton Dieu ! Car je suis Hachem votre Dieu.
Et Rachi de commenter :
Vous ne vous léserez pas, l’un l’autre. Il s’agit ici de l’interdiction de la onaa par des paroles : on ne doit pas irriter son prochain, ni lui faire une recommandation qui ne serait pas dans son intérêt mais dans celui du conseilleur. Peut-être objecteras-tu : Qui peut savoir si l’intention était mauvaise ? D’où la précision : « tu redouteras ton Dieu » – Celui qui connaît les pensées sait, Lui. Toutes les fois qu’une attitude est du ressort exclusif du cœur, et que seul la connaît celui qui l’a conçue, il est précisé : « tu redouteras ton Dieu. »
Cette injonction va très loin dans les scrupules que l’on doit avoir dans toute action envers son prochain. Nos sages en déduisent l’interdiction de toute parole susceptible de blesser l’interlocuteur. Il est interdit de rappeler à quelqu’un un passé dont il a honte. On n’a pas le droit d’entrer dans un magasin sans intention d’achat, à moins d’en avertir immédiatement le commerçant, pour ne pas lui causer le chagrin d’un espoir déçu.
Il est significatif de constater que la Halakha considère ces blessures morales comme plus grave qu’une perte d’argent que l’on aurait provoquée à quelqu’un en abusant de sa crédulité.
C’est cela la sainteté d’Israël et c’est là que se trouve la véritable piété.

 

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