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La paracha dans le midrach par le Rav Shaoul David Botschko – Parachat Pin’has : Le mérite des femmes vaillantes

La paracha dans le midrach par le Rav Shaoul David Botschko – Parachat Pin’has : Le mérite des femmes vaillantes

La génération des « explorateurs » a maintenant disparu. La Thora fait état d’un nouveau dénombrement dans les plaines de Moab, face à Jéricho en deçà du Jourdain. Aucun des révoltés n’est donc plus au nombre des vivants (Nombres xxvi, 64) :

« Parmi ceux-là, il n’y avait pas d’homme de ceux qui avaient été comptés par Moïse et Aharon le Cohen qui avaient dénombré les Enfants d’Israël dans le désert du Sinaï. »

Rachi, dans son commentaire, souligne l’emploi du mot « homme » dans le verset. Les hommes sont morts, mais pas les femmes ! Les filles de Tzelof‘had sont vivantes et réclament leur part d’héritage dans la terre d’Israël, leur père n’ayant pas eu de fils. Rachi (Ibid.) explique :

« La sentence des “explorateurs” ne concernait pas les femmes, parce qu’elles chérissaient la Terre (d’Israël) . Les hommes disaient (Nombres xiv, 4) : “Nommons un chef et retournons en Égypte” alors que les femmes disent (Nombres xxvii, 4 ) : “Donne-nous une propriété”. C’est pour cela que l’histoire des filles de Tzelof‘had a été racontée ici. »

Dans la paracha de Chemot, la Thora nous a fait savoir que c’est grâce aux femmes dites tzadqaniyoth que nous sommes sortis d’Égypte. Dans le titre, nous avons traduit ce terme par « vaillantes ». Littéralement, il signifie « justes », au sens de celles qui agissent avec justesse, c’est-à-dire qui font ce qu’il faut faire quand il faut le faire. En effet, nous apprend-on, elles ont eu le courage de mettre des enfants au monde malgré les persécutions.

Femmes justes de la sortie d’Égypte et femmes justes de l’entrée au pays, le dénominateur commun est la foi en l’avenir. La garantie d’un avenir meilleur, c’est la certitude que la Providence gouverne le monde : il a juré aux Patriarches que leur descendants hériteraient de la terre, les femmes décident donc de donner aux Patriarches les descendants qui permettront au serment d’être tenu.

Nulle hésitation, ni à enfanter, ni à venir à notre pays.