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Rav Shaoul David Botschko – Parachat Beha’alotekha – Le Chant

Rav Shaoul David Botschko – Parachat Beha’alotekha – Le Chant

La mitzva de la semaine : Parachat Beha’alotekha

Le Chant

La paracha nous apprend la mise à part des Lévites du dedans des Enfants d’Israël afin de servir dans le sanctuaire (Nombres viii, 14) :

« Tu sépareras les Lévites du dedans des Enfants d’Israël et les Lévites seront à Moi. »

Quel devra être le rôle des Lévites ? Voici ce qu’en dit Maïmonide (Règles des ustensiles du sanctuaire, iii, 2) :

« Leur service consistera à garder le sanctuaire, certains d’entre eux portiers, pour ouvrir les portes du sanctuaire et fermer ses portes, certains d’entre eux chantent tous les jours durant les offrandes, ainsi qu’il est dit (Detéronome xviii, 7) “et il servira au Nom d’Hachem son Dieu comme tous ses frères les Lévites”. Quel est le “service” qui est “au Nom d’Hachem” ? C’est le chant[1]. »

Le Talmud de Jérusalem cite encore un versett de la paracha (Nombres viii, 19) :

« Et Je donnerai les Lévites, donnés à Aharon et à ses fils du dedans des Enfants d’Israël pour servir le service des Enfants d’Israël dans la Tente du Rendez-vous et pour faire expiation pour les Enfants d’Israël … »

Le Talmud de Jérusalem (Psahim iv, 1) en apprend que le chant est nécessaire aux offrandes qui, en son absence, n’apporterait pas l’expiation :

« Rabbi Chimeon ben Eleazar enseigne que les Cohanim, les Lévites, Israël et le chant invalident l’offrande (si l’un manque)… Rabbi Tanhouma au nom de Rabbi Lezer l’apprend d’ici … – “et pour faire expiation pour les Enfants d’Israël” – c’est le chant. »

Le service des Lévites dans le sanctuaire consiste à chanter et, ce faisant, ils participent à l’expiation des Enfants d’Israël, inopérante en l’absence du chant.

Le chant est l’expression de la joie. La tristesse rend impossible la téchouva et la proximité d’Hachem. Elle mène au désespoir. Mais là où il y a joie, la joie de la mitzva, se perçoit la Présence divine et l’homme s’élève et se rapproche de Lui, obtenant ainsi l’expiation. Il n’est plus l’homme qui avait fauté par ennui et désespoir. Il est à présent plein de joie. Il chante. Il chante dans le sanctuaire. Il aime la sainteté car la sainteté amène joie et chant.


[1] Il y a lieu de remarquer l’assonance chérout / chir, respectivement service et chant en hébreu. (NdT)