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Rav Shaoul David Botschko – Parachat Quedochim – L’étranger et le converti

Rav Shaoul David Botschko – Parachat Quedochim – L’étranger et le converti

« Et si un étranger réside avec toi en votre terre, vous ne lopprimerez pas. Il sera comme un citoyen dentre vous, létranger qui demeure avec vous, et tu laimeras comme toi-même car vous avez été étrangers dans le pays dEgypte, Je suis Hachem votre Dieu. » (Lévitique xix, 33-34)
Nos Sages nous expliquent quil sagit là du guèr tzedeq, cest-à-dire dun non-juif qui a rejoint la nation dIsraël, létranger naturalisé. Il faut lhonorer, le soutenir et laimer, car il est en situation complexe. Il a rompu avec son passé et sil nest pas accepté par la société, il sera comme déraciné.
Toutefois, le sens littéral du verset laisserait entendre quil sagirait dun étranger, dun métèque comme on disait dans la Grèce ancienne ; lui non plus ne doit pas être objet de tracasseries et il faut laimer car nous savons ce quil en est dêtre étrangers en Egypte ; nous n’y étions pas des citoyens de plein droit… Et jamais un verset ne sécarte de son sens littéral.
De fait, les deux lectures sont vraies, mais il faut faire la différence entre le statut de ces deux manières dêtre. Létranger non-Juif doit être aimé, honoré et respecté, mais cette relation est sujette à conditions : comment se conduit-il ? Prétend-il être le maître de maison ? Nous veut-il du mal ? Il faut quil reconnaisse et accepte nos valeurs, même sil ne soit pas soumis aux mitzvoth. Le converti est notre frère et lamour fraternel est sans limites ni conditions. Il est partie de nous de manière irréversible.
Cela dit, en pratique, lun et lautre doivent être aimés, respectés et protégés. Noublions pas que nous avons été étrangers en Egypte !

Shaoul David Botschko