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Tsav – « ordonne » appelle à l’empressement

Tsav – « ordonne » appelle à l’empressement

Tsav – « ordonne » appelle à l’empressement

 

Rav Nahum Botschko

 

Hachem parla à Moïse en ces termes : « Ordonne à Aharon et à ses fils ce
qui suit : voici la règle de La Ŏla… »
C’est ainsi que s’ouvre notre paracha. « Ordonne », alors que « Dis » aurait suffi
« Ordonne » signifie qu’il y a là un appel à l’empressement, tant pour
l’immédiat que pour les générations à venir. Rabbi Chimeon enseigne : la
Thora doit davantage insister sur l’empressement là où existe un manque à
Pourquoi les cohanim ont-ils particulièrement besoin d’un appel à l’empressement
dans le cas du sacrifice de Ŏla ?

Le rav Baroukh Halévi Epstein, auteur du Thora Témima, explique : la Ŏla est une
offrande perpétuelle que les cohanim devaient effectuer deux fois par jour dès que
le commandement en a été donné et non comme les autres offrandes, qui sont quant
à elles occasionnelles, telles que les offrandes d’expiation ou de volition. Rabbi
Chimeon souligne le fait que contrairement à ces dernières offrandes, dont une
part revient au cohen, la Ŏla, entièrement consumé sur l’autel, implique un travail
considérable sans gain aucun. D’où l’appel au dévouement.

Le Rav Samson Raphael Hirsch explique dans son commentaire sur la Thora (Lév. I, 3)
que le nom de chaque offrande en indique le motif et la finalité. Considérer le nom de
l’offrande donne donc la clé de son essence. « La Ŏla, (qui en hébreu signifie “celle
qui monte”), dérive, écrit-il, du besoin et de l’aspiration à l’élévation et au progrès…
Celui qui offre une Ŏla sait qu’il doit et qu’il peut progresser vers le bien divin…
il implique une élévation en perfection morale, c’est un pas de plus dans les vertus
morales qui conduisent à la proximité de Dieu. La Ŏla, est l’offrande de l’élévation
et de la progression. »

Des propos du rav S.R. Hirsch, nous comprenons que les
sacrifices de Ŏla privés ou publiques, élèvent aussi bien la personne individuelle que
la collectivité vers une meilleure réalisation des valeurs morales.
Relisons maintenant Rachi ; nous y trouverons allusion à trois sujets qui nous aideront
à nous élever et à progresser dans notre manière de servir Dieu :
Immédiatement : lorsqu’une mitzva se présente à nous, il faut sans tergiverser
l’accomplir avec empressement.
Pour les générations : nous avons appris une règle importante, une conduite positive,
mais le temps qui passe fait son travail d’érosion et nous oublions. Les sages
enseignent que même « pour les générations », après bien des années, nous devons
nous efforcer de bien appliquer cette règle et cette conduite, bien que nous ne soyons
plus là où nous étions au temps de l’étude.

Là où il existe un manque à gagner : de même que les cohanim ne gagnaient rien
à l’offrande de la Ŏla, de même devons-nous pratiquer la mitzva avec joie, même
lorsque nous n’y avons aucun intérêt personnel, et même si cela conduit à devoir

Citons, pour conclure, ces propos du Ramhal1
« Considère que la nature de l’homme est très lourde… ce pourquoi il
n’apprécie pas l’effort du labeur. Celui qui veut mériter le privilège de
servir le Créateur, doit lutter contre sa nature et déployer son zèle dans
cette lutte. Car s’il s’abandonne à la loi de sa pesanteur, il est assuré de ne
Puissions-nous réaliser la recommandation du Sage : « sois hardi comme la panthère,
léger comme l’aigle, rapide comme le cerf et fort comme le lion pour accomplir la volonte de ton pere qui est au ciel »

 

 

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