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Rav Shaoul David Botschko – Tetsavé – Uniforme

Rav Shaoul David Botschko – Tetsavé – Uniforme

L’un des thèmes majeurs abordés par cette paracha est le vêtement des prêtres. Le passage s’achève par une sévère mise en garde :

« Ils seront portés par Aharon et par ses fils lorsqu’ils viendront à la Tente d’Assignation ou lorsqu’ils s’approcheront de l’autel pour le service de sainteté et ils ne seront pas en faute qui causerait leur mort, loi perpétuelle pour lui et sa postérité après lui. » (Chemoth xxviii, 43)

Un Cohen qui officierait ou entrerait dans le sanctuaire « en civil » serait passible de la peine de mort. Qu’y a-t-il donc de si terrible à ne pas avoir revêtu les vêtements consacrés pour que le châtiment soit si sévère ?

Tous les Cohanim portent le même vêtement. Il n’existe aucune possibilité d’ajouter une quelconque touche personnelle. C’est quasiment, au sens propre, un « uniforme ». Tous les Cohanim portent les quatre mêmes pièces d’habillement énumérées par la Thora. Tous, strictement identiques.

Le Cohen qui prend son service au Temple perd pour ainsi dire son individualité. Il est maintenant tout entier au service d’Israël, au service exclusif de son peuple. Ce n’est pas le moment d’exprimer des sentiments personnels. C’est comme s’il n’avait plus que son patronyme de Cohen, sans prénom.

Le refus de porter les vêtements prescrits est grave, parce qu’il porte atteinte à la fonction du Cohen qui doit être au service d’autrui et non au service de son ego. Comme tout officier du service public, son seul souci doit être le bien de la collectivité ; profiter de son pouvoir durant son service pour s’enrichir ou toucher des avantages en nature dénature sa fonction.

Le Cohen, pas plus qu’un agent des services publics, ne travaille pas vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours par semaine. Ayant fini son service, il changera de vêtements et reviendra à sa vie privée et à l’expression de sa personnalité. Mais les deux périodes de temps doivent être clairement délimitées et distinguées. Hors service, chacun s’habille comme il l’entend, mais en service, chacun porte le vêtement qui est l’expression extérieure d’une grande responsabilité : le souci d’autrui.

 

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