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Rav Shaoul David Botschko – Tazri’a : Les origines de la lèpre

Rav Shaoul David Botschko – Tazri’a : Les origines de la lèpre

« Un homme, lorsqu’il y aurait dans la peau de sa chair une
grosseur ou une croûte ou une tâche pâle et qu’il y aurait dans
la peau de sa chair l’approche d’une plaie lépreuse, il sera
amené auprès d’Aharon le Cohen ou auprès de l’un de ses fils
les cohanim. » (Lévitique XIII, 2)


Trois termes décrivent l’éventualité de la plaie lépreuse :
« grosseur », « croûte » et « tâche pâle ».
On sait que la « lèpre » dont parle la Thora est une punition qui vient
sanctionner le lachone hara‘, la médisance. Rabbi Mochè Alcheikh
explique que les trois formes de lèpres décrivent trois déficiences qui
entraînent l’homme à parler mal.


La première cause est l’orgueil. L’homme se hausse au-dessus de
son prochain. La « grosseur », une élévation à la surface de la peau
signale une volonté de s’élever au-dessus d’autrui ; celui qui méprise les
autres finit par en dire du mal.


La deuxième cause est l’association avec des personnes
superficielles qui parlent sans réfléchir. La croûte s’attache à la peau, elle en est comme une annexe. L’homme doit choisir avec qui il s’associe afinque leur compagnie ne l’entraîne pas à parler n’importe comment de n’importe qui.


La troisième cause, lorsque l’homme jouit d’une vie facile où rien ne
lui manque et que tout lui paraît facile, clair, une « pâleur » sur sa peau. Ildevient incapable de voir la souffrance et les difficultés d’autrui. Il est isolé dans sa tour d’ivoire. Celui ne comprend pas les difficultés et les malheurs de ceux qui l’entourent en vient aisément à les dédaigner ce qui
le conduit à ne pas faire attention à ce qu’il dit.


Pour devenir des personnes qui voient de préférence ce qu’il y a de
bien et de bon chez autrui, il faut surmonter ces défauts grâce à trois conduites opposées, la modestie, la fréquentation de ceux qui nous aident à nous élever et l’empathie avec autrui.