1 Tora mi-Tsiyon, Kohkav Yaakov, 9062200
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Rav Shaoul David Botschko – La mitzva de la semaine : Parachat A‘harei Mot – L’enchantement du toucher

Rav Shaoul David Botschko – La mitzva de la semaine : Parachat A‘harei Mot – L’enchantement du toucher

La paracha comporte les interdictions concernant les unions illicites (‘arayoth) parmi lesquelles celle de s’unir à son épouse lors de sa période menstruelle (nida) (Lévitique xviii, 19) :

« Et de la femme, lors du flux de son impureté, tu ne t’approcheras pas pour découvrir sa nudité. »

La Thora ne s’est pas contentée de dire « tu ne découvriras pas sa nudité ». Elle a aussi dit « tu ne t’approcheras pas… ». On en apprend que ce n’est pas seulement l’union elle-même qui est interdite, mais aussi les baisers et les caresses et, de fait, tout contact (Avot deRabbi Nathan chapitre 2) :

« Comment la Thora protège-t-elle ses paroles ? Voici qu’Il dit : “de la femme lors du flux de son impureté tu ne t’approcheras pas”. Peut-être l’enlacera-t-on et l’embrassera-t-on et lui contera-t-on fleurette ? C’est pour [éviter] cela que la Thora a écrit : tu ne t’approcheras pas. »

Maïmonide y voit un interdit de la Thora elle-même (deOraïta), tandis que pour Nahmanide il s’agit d’un interdit d’origine rabbinique. Il considère qu’il ne faut pas s’enlacer pour ne pas risquer, allant plus loin, d’en venir à transgresser l’interdit d’union. Mais selon Maïmonide, qui considère que c’est la Thora elle-même qui statue ainsi, à titre d’interdit propre et pas seulement d’une « barrière protectrice », cela enseigne une signification profonde : la grande valeur de la proximité physique, de la magie du contact, de l’enchantement du toucher.

Bien que les enlacements soient prohibés avec toutes les femmes interdites (‘arayoth), ils ont été explicitement formulés à propos de la femme nida, lors que l’éloignement est provisoire. Et lorsque les retrouvailles deviennent permises, la Thora nous enseigne l’importance des caresses amoureuses.

L’interdiction du toucher est donc aussi l’accès à la magie du contact, à sa tendre douceur, à l’amour véritable dont il cache le secret.