1 Tora mi-Tsiyon, Kohkav Yaakov, 9062200
+972 50-276-2700

Rav Shaoul David Botschko – Parachat Tsav – Moitié

Rav Shaoul David Botschko – Parachat Tsav – Moitié

« Voici l’offrande d’Aharon et de ses fils qu’ils offriront à Hachem au jour de son onction : un dixième d’efa de froment oblation perpétuelle, sa moitié le matin et sa moitié le soir. » (Lévitique VI, 13)
Cette offrande est apportée par chaque Cohen au jour où s’inaugure son Service, le premier jour où il reçoit sa fonction de Cohen ; le Cohen Gadol, quant à lui, la présente quotidiennement. Pourquoi ne pas apporter une offrande plus prestigieuse, telle qu’un taureau, ou un bélier ou un mouton ? L’oblation est une offrande de pauvre : de la farine avec un peu d’huile – une offrande qui ne coûte presque rien !
Le Cohen qui se prépare à prendre ses fonctions reçoit ici une leçon d’humilité. Ne te laisse pas aller à te croire important ; tu es pauvre. Si tu ne t’enorgueillis pas et que tu ne te sers pas de ta charge pour ton honneur et ta gloire, tu réussiras.
Le guide spirituel doit posséder deux vertus auxquelles l’offrande qu’il apporte au jour de son intronisation fait allusion : l’humilité déjà évoquée et le froment, que sa foi soit pure comme la fine fleur de farine pour que son service soit sans tache. « La moitié le matin et la moitié le soir. » Tu entames ton service avec le sentiment que tu es là pour servir et tu achèves ta journée avec celui d’avoir accompli ton devoir. Ce n’est qu’alors que l’offrande est
entière.
Le matin, c’est aussi le temps de l’entrée en fonction au temps de la jeunesse et le soir le temps où la fonction s’achève quand vient l’heure de la retraite. La moitié le matin et la moitié le soir vient apprendre au Cohen Gadol que ses intentions pures et désirables lors de son intronisation doivent l’accompagner tout au long du chemin jusqu’au soir, évitant le danger du train-train et, pire encore, le danger du pouvoir.
Chaque guide spirituel doit apprendre la leçon des Cohanim et du Cohen Gadol : humilité, candeur, sens du devoir, être au service de la fonction et ne pas mettre la fonction au service de ses intérêts.

Shaoul David Botschko