Rav Shaoul David Botschko – Mikets – Bourgeonnement de Techouva
Joseph règne en Égypte et ses frères, venus acheter du blé, se trouvent accusés d’espionnage. Finalement, ils comprennent et un mouvement de téchouva s’esquisse chez eux. Ils comprennent que rien n’est au hasard en ce monde et que ce qui leur arrive est une conséquence de la vente de Joseph.
Ils dirent chacun à son frère “mais nous sommes coupables pour notre frère dont nous avons vu la détresse lorsqu’il nous suppliait et que nous n’avons pas écouté ; c’est pour cela que nous survient ce malheur !” (Genèse xlii, 21)
Mais il n’y a là encore que les premiers signes avant coureurs de la téchouva, pas une téchouva pleine et entière. Ils n’ont pas encore admis que leur jalousie est une faute, et a fortiori leur intention de tuer ou de vendre leur frère. Ils comprennent seulement qu’ils auraient dû avoir pitié : quand un frère crie son désespoir, comment se boucher les oreilles ? Ils auraient pu alors cesser leurs agissements contre lui et lui demander à lui, Joseph, de cesser de s’enorgueillir et de se comporter comme s’il était le roi. Ce stade de téchouva est indiqué par le verset : nous avons vu sa détresse et nous n’avons pas écouté.
Le véritable repentir consiste à reconnaître que la manière d’être tout entière est erronée. Et même si Joseph est le petit frère, si leur père veut lui donner la première place, il faut respecter sa décision ; et si Hachem Se dévoile à lui en rêve pour en faire le chef de famille, il n’y a pas à se révolter contre cette décision divine.
À ce moment, là, ils n’ont pas encore éteint le feu de la jalousie dans leur cœur et c’est pourquoi ce n’est encore qu’un bourgeonnement de téchouva.
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