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La paracha dans le midrach par le Rav Shaoul David Botschko – Parachat Vayikra

La paracha dans le midrach par le Rav Shaoul David Botschko – Parachat Vayikra

Cette paracha traite essentiellement des korbanot. Ce terme, habituellement traduit par ‎‎« sacrifices », désigne plus exactement un effort d’unification, de rapprochement de ce que ‎disjoint et sépare le fonctionnement du monde. Nous utiliserons de préférence ici le terme ‎d’offrande. ‎
L’une d’entre elles est l’offrande dite « expiatoire », que l’on apporte lorsque la prise de ‎conscience d’une faute conduit à la volonté de s’en repentir et de la réparer.‎
La Thora évalue le degré de gravité des fautes à la mesure de celui qui les commet : plus ‎c’est un personnage important, et plus la gravité de son faux-pas sera soulignée et plus son ‎offrande devra être coûteuse.‎
De manière inhabituelle, la Thora utilise le terme achèr pour exprimer l’idée de ‎l’éventualité de la faute du prince (Vayiqra IV, 22) avant d’indiquer ce que son offrande devra ‎être :‎
‎« Lorsque (achèr) un prince aura fauté… »‎
Rachi explique :‎
‎« Le mot achèr (« lorsque ») est apparenté à achré (« bienheureux ») : ‎bienheureuse la génération dont le prince prend à cœur d’approcher une ‎offrande d’expiation pour sa faute commise par inadvertance. À plus forte ‎raison regrette-t-il les fautes volontaires ! » (Horayoth 10b).‎
La Thora enseigne ici que seul celui qui est capable de reconnaître ses ‎erreurs mérite de diriger le peuple.‎
En effet, le plus grand danger qui menace quiconque occupe une fonction ‎de haute responsabilité est d’accaparer le pouvoir et d’empêcher ainsi toute ‎contestation. Un tel comportement s’avère désastreux : au lieu de servir la ‎collectivité, ce personnage se sert d’elle pour ses intérêts personnels.‎
Aussi, quand un grand en Israël trébuche et reconnaît ses erreurs, ne le ‎condamne pas pour la faute qu’il a commise ; réjouis-toi au contraire de sa ‎capacité à reconnaître ses erreurs.‎