1 Tora mi-Tsiyon, Kohkav Yaakov, 9062200
+972 50-276-2700

La paracha dans le midrach par le Rav Shaoul David Botschko – Parachat Ki Tétsé : Pérennisation

La paracha dans le midrach par le Rav Shaoul David Botschko – Parachat Ki Tétsé : Pérennisation

Un soldat tombé en opération, qui a donc fait preuve d’un dévouement ‎total, voit son nom inscrit à jamais dans la mémoire d’Israël du fait même de ses ‎actes glorieux. S’il était père, il reste présent pour ses enfants par leur vie qui ‎reconduit son œuvre. Néanmoins, ses proches et ses amis souhaitent souvent ‎pérenniser sa mémoire par d’autres moyens.‎
Le désir d’assurer la permanence de la présence du défunt se manifeste ‎aussi dans la mitzva du yiboum, le lévirat (Deutéronome xxv, 5–6) : ‎
‎« Lorsque‏ ‏deux frères demeurent ensemble et que meurt l’un des deux sans ‎enfant, l’épouse du mort ne se remariera pas avec un étranger. Son beau-‎frère viendra à elle, il la prendra pour femme, exerçant le lévirat en sa ‎faveur. L’aîné des enfants qui naitra sera désigné du nom de son frère ‎défunt et son nom ne sera pas effacé d’Israël. »‎
Les hommes sont différents les uns des autres. Tout homme est créature ‎douée d’une personnalité propre, ayant des qualités et des aspirations bien à lui ‎et chacun doit trouver la femme qui sera sienne, celle avec laquelle il choisira de ‎bâtir sa maison. Il vivra sa vie avec elle, il trouvera en elle son complément et ‎son bonheur ; ensemble ils traceront leur chemin de vie pour la réalisation de ‎leurs aspirations communes et l’assurance de leur postérité.‎
L’épouse d’un homme est la chair de sa chair, une partie de son âme, et ‎leurs enfants les unissent à la chaîne de pérennité du peuple d’Israël. Filiation ‎qui remonte du père au père et de celui-ci au grand-père jusqu’à Abraham notre ‎Père. Et par ses enfants et ceux qui viendront après eux il se relie à l’avenir ‎jusqu’aux accomplissements messianiques de la fin des jours. Cette chaîne se ‎perpétue après sa mort au travers de sa descendance qui poursuit son œuvre.‎
Mais qu’en sera-t-il de celui qui est mort avant d’avoir pu mettre des ‎enfants au monde ? S’il s’est marié avec une femme aimante et aimée, il a ‎encore une place dans la pérennité d’Israël. Les membres de sa famille peuvent ‎lui faire la grâce, après sa mort, de maintenir son épouse au sein de la famille et ‎ainsi sa postérité lui restera liée dans la chaîne des générations « et son nom ne ‎sera pas effacé d’Israël ».‎
De nos jours, pour des raisons évidentes, le lévirat n’a plus cours et il est ‎remplacé par toutes les actions que l’on peut entreprendre pour que la mémoire ‎du défunt reste inscrite pour toujours de sorte que continue à se développer tout ‎ce qu’il aura semé.‎
La mitzva du lévirat est ainsi, de nos jours, à la source de l’effort de ‎pérennisation du souvenir du nom du mort.‎