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La paracha dans le midrach par le Rav Shaoul David Botschko – Parachat Kedoshim : Respect des parents, les limites d’une mitzva

La paracha dans le midrach par le Rav Shaoul David Botschko – Parachat Kedoshim : Respect des parents, les limites d’une mitzva

La Thora ordonne, dans le même verset, le respect des parents et celui du ‎chabbat (Vayiqra XIX, 3) :‎

‎« Chacun, sa mère et son père, vous révérerez et Mes chabbatoth, vous les ‎observerez : je suis Hachem votre Dieu. »‎
Pourquoi ?‎
Rachi explique :‎
‎« Et Mes chabbatoth, vous les observerez – Le texte joint l’observance du ‎chabbat au respect du père pour te dire qu’en dépit de l’injonction qui t’est ‎faite de le respecter, s’il te demande de profaner le chabbat, ne lui obéit ‎pas (Yebamoth 5b). Et de même pour toutes les autres mitzvoth. » ‎
La Thora est très claire. Bien que le respect des parents soit un ‎commandement fondamental, au point que nos sages le considèrent comme ‎garantie de la continuité des générations, elle a sa limite. Les parents ne peuvent ‎demander à leurs enfants d’agir contre la volonté de Dieu. Dès le moment où un ‎homme demande à ses enfants de violer les ordres divins, il coupe l’herbe sous ‎ses propres pieds ; en effet, si lui-même ne respecte pas notre Père à tous, ‎pourquoi ses enfants le respecteraient-ils, lui ?‎
La Halakha met en évidence d’autres limites à cette mitzva : les parents ont ‎certes droit au respect de leurs enfants, mais ils ne peuvent pas s’immiscer dans ‎leur vie. C’est dire qu’ils ne possèdent pas leurs enfants et ils ne peuvent leur ‎imposer ni le choix de leur conjoint, ni du lieu où ils veulent habiter, ni celui du ‎maître en Thora qu’ils veulent suivre, ni le métier qu’ils vont embrasser. Et il est ‎bien évident que les parents n’ont absolument pas le droit de se livrer à ce sujet à ‎quelque chantage aux sentiments que ce soit, ni au nom du respect, ni au nom de ‎l’amour. Ce qui n’empêche pas qu’ils puissent donner leur avis et prodiguer des ‎conseils.‎
Cela dit, il est bien évident que si les enfants ont le droit – et même le ‎devoir – de défendre leurs décisions face à leurs parents, ils doivent le faire sans ‎leur manquer de respect, que ce soit dans leur manière de s’adresser à eux, dans ‎leur ton ou dans leur vocabulaire. ‎
En résumé : honorer et respecter ses parents, certes ! Annuler son identité ‎propre et sa personnalité, non !‎