La mitzva de la semaine par le Rav Shaoul David Botschko – Parachat Vayikra : Égalité entre celui qui en fait plus et celui qui en fait moins

Le Choul‘han ‘Aroukh déclare (i, §4) :

« Mieux vaut un peu de suppliques avec ferveur que beaucoup sans ferveur. »

Ce chapitre cite plusieurs de passages qu’il serait bon de les réciter avant de commencer la prière (ibid. §5) :

« Le récit de la ligature d’Isaac (Genèse xxii, 1–19), le passage de la manne et les Dix Commandements, ceux de l’holocauste (Lévitique i, 1–7), de l’oblation (Lévitique ii, 1–13), de l’offrande de conciliation (Lévitique iii, 1–17), d’expiation (Lévitique iv, 1) et de culpabilité. » 

Il ne convient toutefois pas à tout le monde de prolonger ainsi la prière, et c’est pourquoi rabbi Yossef Qaro a commencé par dire que chacun devait agir selon ses capacités. Ce qui importe, c’est de les dire avec joie, en comprenant ce qu’on dit et pas de façon mécanique. Ce principe est enseigné par la paracha, comme le rapporte la dernière michna du traité des Oblations (Mena‘hot 110a) :

« Pour l’holocauste on parle de mammifères en parfum agréable et de volatiles en parfum agréable et de même pour l’oblation de farine en parfum agréable, cela pour te dire que sont égaux celui qui en fait plus et celui qui en fait moins, pourvu qu’il dirige son cœur vers le ciel. »

L’offrande d’un mammifère est très couteuse, le volatile beaucoup moins et l’oblation presque rien et pourtant elles sont toutes évoquées comme apportant « un parfum agréable » à savoir que l’offrande est agréée. Les Sages en ont appris que ce n’est pas la valeur économique qui prime mais l’intention du cœur, chacun agissant à la mesure de ses moyens. Nos Maîtres nous signifient là un message important : le Service divin ne se mesure pas à la quantité mais priment l’intention et l’amour qui accompagnent la mitzva.