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La mitzva de la semaine par le Rav Shaoul David Botschko – Parachat Devarim : La loi est la même pour un et cent centimes

La mitzva de la semaine par le Rav Shaoul David Botschko – Parachat Devarim : La loi est la même pour un et cent centimes

Un des principes énoncés dans la paracha est celui de l’égalité devant la loi. Le personnage important doit être jugé justement de la même manière que l’homme du commun (Deutéronome i, 17) :

« Vous ne ferez pas acception de personne en jugement, vous écouterez le petit comme le grand. »

Le Talmud s’étonne : pourquoi cette règle est-elle nécessaire ; elle fait partie d’un ensemble concernant l’interdiction d’un jugement inique ? Et il rapporte l’enseignement de Rech Laqich (Sanhédrin 8a) :

« Vous écouterez le petit comme le grand. Rech Laqich enseigne : que te soit précieux le jugement concernant un centime comme celui en concernant cent ! »

Voici que se présentent au tribunal des personnes en litige sur une petite somme et viennent après eux des personnages richissimes. Commence par t’occuper des premiers et étudie leur cas consciencieusement ; ne sois pas négligent sous prétexte que le montant en litige te semble insignifiant.

Cette lecture semble s’écarter du sens obvie du verset : petit ou grand se rapporte aux personnes et pas à la somme en litige ! Certes, le sens obvie doit rester en place, mais c’est bel et bien sur lui que s’appuie la lecture des Sages. Puisqu’il s’agit de juger authentiquement, tu es tenu de considérer honorablement l’homme simple comme l’homme important. Tu apprends donc un principe fondamental du judaïsme : il n’y a pas des hommes petits et sans importance. Tous ont leur valeur et aucun problème humain est sans importance. La loi est la même pour un et cent centimes.

De même pour nous en temps de guerre : aucune différence ne peut être faite entre une victime tombée à Tel Aviv et une autre en Galilée ou dans le pourtour de Gaza. La même responsabilité nous incombe vis-à-vis de tous et de chacun. Tous sont importants, tous les hommes ! Il n’y a pas de petits hommes ni de petits problèmes.