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Chavouot – garantie pour l’avenir

Chavouot – garantie pour l’avenir

Chavouot – garantie pour l’avenir

 

Rav Nahum Botschko

 

Le traité Méguila, page 4a, enseigne :
« Moïse a institué que les Juifs interrogent et
questionnent à propos de l’actualité : les règles de Pessa‘h à
Pessa‘h, les règles de Chavouoth à Chavouoth et les règles de
Souccoth à Souccoth. »
Il semblerait que l’étude du « sujet d’actualité du jour » vise à
connaître les règles nécessaires à la pratique des commandements
du jour, à la manière dont le Talmud (Pessa‘him 6a) stipule :
« On commence à questionner et interroger à propos des
règles de Pessa‘h trente jours avant la fête. »
Mais en vérité, cela est difficile à comprendre : pour accomplir
convenablement les commandements de la fête, il faut les avoir
étudiés à l’avance et pas le jour même ! Le jour même, il est déjà
trop tard.

Les Hassidim expliquent que le Talmud ne vise pas seulement
les règles pratiques ayant cours ces jours-là, mais aussi la
compréhension de la nature spécifique de chacun de ces temps du
calendrier. Ils possèdent, en effet, un pouvoir d’influence sur
chaque membre du peuple d’Israël. Le rabbi de Gour (Sfat Emeth,
Chavouoth 5634) écrit :
« Et Moïse a parlé les Jours de Rencontre d’Hachem aux
Enfants d’Israël. Moïse a institué que les Juifs interrogent et
questionnent à propos de l’actualité, etc. Mon maître et aïeul
a enseigné qu’il a donné ce pouvoir et l’illumination du jour
de fête à chaque membre d’Israël de sorte qu’il puisse
questionner et rechercher à propos du jour. le verbe
vayédaber doit en effet être entendu – au-delà de son sens
courant qui signifie “parler” – comme signifiant ici
“diriger” » 1, à savoir que Moïse a dirigé la lumière de la fête
vers les Enfants d’Israël. C’est pourquoi chaque Juif doit se
préparer chaque jour de fête à recevoir la Présence divine…
et bien que nous manque l’essentiel de la mitzva, il n’en reste
pas moins que l’intention du cœur de se présenter debout
devant Hachem, c’est cela l’essentiel. »
Moïse a donc agi de telle sorte que les jours de fête éclairent et
influent sur chaque Juif et à cette fin, il faut que chacun se prépare
à en bénéficier.

Le rabbi de Gour explique encore que le jour de la fête de
Chavouoth il existe une possibilité particulière de ressentir la
Présence divine, car c’est le jour où le Saint béni soit-Il S’est révélé
à Israël Face à face au moment du Don de la Thora, sans aucun
voile et c’est pourquoi
« Tout homme peut trouver cette Révélation chaque
année en ce jour-là. »
Apparemment, chacun peut se considérer comme tout à fait
incapable de se relier au Saint béni soit-Il Face à face, car le
mauvais penchant est trop fort et le domine, il est soumis à de
difficiles épreuves et comment pourrait-il s’élever au point d’être
digne d’une telle rencontre ?

Rabbi Chmouel de Sokhatchov (Chem MiChmouel, Chavouoth 4676)
explique qu’en ce jour s’exerce un pouvoir particulier permettant
de se dégager d’un seul coup de l’emprise de toutes les « portes
d’impureté ». Le jour de Chavouoth, dit-il, nous lisons dans la
Thora la paracha de Yithro relatant l’Événement du Sinaï. Lorsque
les Hébreux ont campé au pied de la montagne, Hachem leur a
transmis des paroles particulières, et entre autres (Chémoth 19, 5) :
« et maintenant, si écouter vous écoutez Ma voix et
préservez Mon alliance. »

Il semble que les mots « et maintenant » ne soient pas ici à
leur place et qu’il eut été préférable de dire « Il arrivera que, si
vous écoutez… » (Comme nous le lisons dans le deuxième
paragraphe de la profession de foi du Chema Israël).
C’est sans doute la raison pour laquelle Rachi propose une
paraphrase : « Si vous l’acceptez maintenant, dès lors cela vous sera
agréable… ». Cet instant présent aurait ainsi une signification particulière.
Reste à comprendre laquelle !?

Le Chem MiChmouel explique que ce verset se réfère à celui
qui précède où il est dit :
« Vous avez vu ce que J’ai fait à l’Égypte, et Je vous ai
portés sur des ailes d’aigles et Je vous ai amenés à Moi. Et
maintenant, si vous écoutez Ma voix… »
C’est, dit-il, parce que vous vous avez vu ce que J’ai fait à
l’Égypte, que vous avez fait l’expérience du fait que bien
qu’engoncés jusqu’aux quarante-neuf portes d’impureté Je vous en
ai néanmoins élevés de manière miraculeuse (sur des ailes
d’aigles), que maintenant est venu pour vous le temps d’écouter Ma
voix, car il n’y a plus d’obstacle.

« Et ceci demeure pour les générations à venir », à savoir
que celui qui le veut, et qui vient prendre sur lui le joug de la
Thora et des Mitzvoth en ce jour de fête, il ne reste aucun
obstacle dû à sa situation préalable, aussi dégradée qu’elle ait
pu être ; nos maîtres l’ont formulé ainsi (Talmud de Jérusalem, Roch
Hachana IV, 8) : « Puisque vous avez accepté de porter le joug de la
Thora, Je vous considère désormais comme si jamais vous
n’aviez fauté ! »

 

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Traduit par Rav E. Simsovic

 

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