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Be’houkotai – Accidentel ou intentionnel?

Be’houkotai – Accidentel ou intentionnel?

Rav Shaoul David Botshko

 

La paracha de cette semaine est difficile à lire. Elle comporte une description terrifiante des malheurs qui risquent de s’abattre sur Israël s’il se rebelle contre Dieu. Dans cette longue litanie de possibles catastrophes, un mot revient sept fois ; le mot qèri, proche du mot miqré qu’on traduit habituellement par « hasard ». La forme qèri, inusitée, n’apparaît que dans cette paracha. Comprendre ce terme constitue donc une clé de la compréhension de la paracha tout entière.
Ce terme désigne parfois un certain comportement d’Israël : « si vous vous conduisez à Mon égard en qèri, et refusez de M’écouter, J’assemblerai contre vous une septuple plaie pour votre faute. » (Lév. 26,  21)
D’autres fois, le terme s’applique à Dieu qui se comporterai alors en qèri, comme Israël : « et Je Me conduirai, Moi aussi, à votre égard, en qèri, et Je vous frapperai… » (v. 24)
Que signifie donc ce mot ?
Rabbénou Be‘hayé ben Achèr en donne une explication effrayante : si Israël considère ce qui lui arrive comme relevant du hasard, et non comme effet de la Providence, alors la réaction divine sera de le livrer effectivement aux aléas de l’histoire et à ses caprices. Et, parce qu’Israël n’a d’existence que par la volonté divine, n’appartenant pas à la formation des nations à la manière des autres peuples, Il ne peut subsister que grâce à la Providence.
L’auteur du livre L’Écriture et la Tradition, rabbi Yaaqov Tzvi Mecklenburg (1785-1865), n’admet pas que nier la Providence soit une faute si grave ; il explique donc le terme de qèri comme signifiant « exprès ». Si vous contrevenez exprès à Mes commandements, dit Dieu, alors les conséquences seront terribles, et c’est « exprès » que je vous frapperai
Grâce à Dieu, il n’existe pas de nos jours de situations où des Juifs se conduiraient exprès contre la volonté divine, pour provoquer Sa colère. Il existe des personnes non-croyantes, mais il n’est personne dont on puisse dire qu’il soit à la fois croyant et rebelle à la volonté divine. La lecture de rabbi Tzvi Mecklenburg a donc de quoi nous tranquilliser ! Ce qui, bien sûr, ne doit pas nous faire croire que l’explication de rabbénou Béhayé puisse être jetée aux oubliettes. Nous devons donc publier largement tous les miracles qui accompagnent notre histoire contemporaine, qui est l’histoire de la Délivrance.
Nous avons le devoir de rendre grâce à Dieu et de dire Sa louange pour toutes Ses bontés à l’égard de son peuple.

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