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Behar – Dvar Thora

Behar – Dvar Thora

Le verset de la semaine

 

 

Behar 1.  – Il vivra avec toi

 

 

Cette paracha est la paracha des droits sociaux.
La jachère comme le jubilé, l’obligation de ne vendre qu’à un prix
juste et l’interdiction de prendre des intérêts lors d’un prêt à une personne
en difficulté, tout cela – et bien d’autres dispositions dont la paracha fait
état – tout cela témoigne de la haute dimension de la Thora : elle est la
source de la moralité dans le monde.
 
À la fin de la paracha nous lisons ce verset saisissant :
« Si ton frère s’appauvrit, que sa main chancelle avec toi, tu le
soutiendras, étranger ou habitant, et il vivra avec toi. »
Lévitique 25, 35
 
« Il vivra avec toi ! » La fin de la phrase doit être soulignée. Et en
particulier cet adverbe : « avec ».
Il n’est pas question de lui faire l’aumône, de le reléguer dans un quartier pauvre
où la maigre pitance que tu lui assureras lui permettra de survivre ;
même une aide généreuse ne suffit pas.
Il faut faire en sorte qu’il puisse vivre avec toi vraiment, à tes côtés.
Tu dois le considérer comme ton égal et pour ce faire, tu dois agir
de telle sorte qu’il le soit vraiment.
 
A moins que cela, la mitzva de la Tsedaka est loin, très loin d’avoir été remplie.
(On traduit souvent ce mot « Tsedaka » par « charité ».
Il faut noter toutefois qu’il est construit sur le mot « Tsedek » qui signifie « justice ».
La Tsedaka est une conduite qui réalise d’abord la justice mais ne s’y arrête pas :
elle la prolonge et va au-delà.)

 
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Behar 2. – Le poids des mots

 

 

« Vous ne vous léserez pas l’un son compagnon et tu craindras ton
Dieu ! Car je suis Hachem votre Dieu. » (Lév. 25, 17)
 
De quelle « lésion » s’agit-il ici ? Quelle précaution ce verset exige-t-il
de nous dans notre attitude vis-à-vis d’autrui ?
 
Les sages du Talmud expliquent qu’il s’agit d’un tort moral : une
parole blessante, vexante.
Parmi les exemples que nous donne la guémara figure l’interdiction
de rappeler à quelqu’un ses fautes passées ; de rappeler à un converti
de quels parents il est issu et aussi de dire à un homme malade et
souffrant que ce qui lui arrive n’est sans doute que justice divine pour
expier ses fautes.
 
La Thora souligne ici l’interdiction absolue de toute attitude qui
puisse faire rougir autrui, toute vexation dont il éprouverait la
souffrance morale.
 
La guémara va encore plus loin. Elle explique qu’il est tout aussi
interdit de donner à quelqu’un de faux espoirs.
Elle illustre cela par
l’attitude de quelqu’un qui entre dans un magasin sans intention
d’achat. Il provoque chez le commerçant un espoir qui sera déçu.
C’est ainsi que la Thora nous demande de faire attention à chacune de
nos paroles, à chacun de nos gestes en apparence les plus anodins. On
doit veiller à ce qu’ils ne puissent en aucun cas faire souffrir
quelqu’un même moralement.
 
Nos sages enseignent que vexer quelqu’un est même pire que de lui
faire perdre de l’argent. C’est pour souligner la gravité de ces paroles
que la Thora ajoute « Tu craindras Hachem ton Dieu ».
 
Usons du don de la parole dont Hachem nous a gratifiés pour
soutenir celui qui désespère, aider celui qui chancelle à se relever, ne
privons pas d’un mot d’amour et d’amitié celui qui en a tant besoin.
Nous pouvons, avec quelques mots, faire tant de bien autour de nous
et ceci tous les jours et tout au long de la journée.

 

 

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