La paracha dans le midrach par le Rav Shaoul David Botschko – Parachat Vaet‘hanan : Et tu en parleras…
La paracha rapporte les paroles les plus belles de la Thora pour encourager l’étude et nous les lisons jour après jour soir et matin lors de la proclamation du Chema‘, de l’ « Écoute Israël ».
« Tu les répéteras à tes enfants et tu en parleras résidant dans ta maison et allant en chemin et en te couchant et en te levant. » (Deutéronome VI, 7)
L’étude n’est donc pas secondaire dans la vie du Juif. Elle est la texture même de l’existence. Il est par conséquent évident qu’il faille réserver du temps pour l’étude comme le stipule le Choul‘han ‘Aroukh (Ora‘h ‘Hayim 155, 1) :
« Après être sorti de la synagogue, aller à la maison d’étude ; il faut fixer du temps pour étudier et il faut que ce temps soit strictement réservé à l’étude et ne soit en aucun cas remplacé, même si on espère ainsi gagner beaucoup d’argent. »
À l’écoute du verset, nous percevons une exigence qui dépasse le fait de réserver du temps pour l’étude. La Thora nous accompagne partout, chez nous et en voyage. Rachi souligne ce message en mettant en évidence l’expression « tu en parleras » :
« Et tu en parleras – que l’essentiel de ton parler ne soit qu’en elles. Fais en l’essentiel et non le secondaire. » (Sifré 34)
Rachi met en valeur le fait que fixer des temps pour l’étude ne suffit pas. La Thora est une part de nous-mêmes. Assis autour d’une table ou en excursion familiale, notre discussion doit être tournée vers la Thora, les mitzvoth, le sens de notre vie et de nos actes, les problèmes et les défis de notre époque ; conversations portant sur les valeurs autant qu’il se peut. C’est cela, « tu en parleras ». Il ne suffit pas de laisser à la Thora quelques miettes de notre vie. Nous aspirons à ce qu’elles soit une dimension essentielle de notre identité.
Par conséquent, en toutes circonstances, à l’armée ou au travail, dans nos études ou nos activités sportives, la Thora est présente et nous accompagne. Nous vivons et agissons conformément à ses valeurs.