La paracha de cette semaine enseigne la mitzva des bikourim qui consiste à apporter au Cohen, au Temple de Jérusalem, les prémices des fruits et des récoltes. L’offrande est effectuée lors d’un cérémonial en deux temps : après avoir remis entre les mains du Cohen le panier contenant les prémices, l’offrant est tenu de faire une déclaration qui récapitule l’histoire d’Israël depuis sa naissance jusqu’à son arrivée dans le Pays. En introduction à ce cérémonial principal, avant même la remise du panier au Cohen, la Thora prescrit :
« Tu viendras auprès du Cohen qui vivra en ces jours-là et tu lui diras : “je déclare en ce jour à Hachem ton Dieu que je suis venu au Pays qu’Hachem a juré à nos pères de nous donner.” »
Ce court verset est riche de signification. Hachem a juré et a tenu Son serment. Moi qui suis ici présent dans le Pays, je suis la preuve vivante de la vérité de la Thora. Mais il y a encore un point d’importance : « je suis venu au Pays qu’Hachem a juré à nos pères de nous donner. » Je suis venu ; ce n’est pas toi qui m’a amené. Ceci pour nous enseigner qu’Hachem a certes tenu Son serment, mais la réalisation de ce serment dépend du vouloir positif du peuple d’Israël.
Là réside la différence entre les deux moments du cérémonial. Dans le second, la déclaration énonce : « Il nous a amenés en ce lieu », alors qu’ici, c’est moi qui suis venu. Ceci pour que nous ayons clairement conscience du fait que toutes les bénédictions, la réalisation de toutes les promesses, dépendent de notre participation, de notre coopération active au projet divin.