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Korah – Dvar Thora

Korah – Dvar Thora

Les versets de la semaine

 

 

Korah 1. – Le secret

 

 

« Il se dressa entre les morts et les vivants et la calamité s’arrêta. »
(Nombres 17, 13) (« Il », c’est Aharon le grand prêtre.)
 
La calamité s’était déclarée suite aux révoltes incessantes des Enfants
d’Israël et aux reproches qu’ils venaient d’adresser à Moïse et Aharon à la
suite de l’insurrection fomentée par Korah.
Moïse ne savait que faire. Il tomba sur sa face ; comment arrêter l’ange de
la mort qui frappe si fort et si vite ?
 
La réponse que dévoile Moïse, le secret disent nos sages, est que le juste a
le pouvoir de se dresser face à l’ange de la mort et de l’arrêter. Aussi,
Moïse envoie son frère, l’homme tant aimé par le peuple, se dresser entre
les vivants et les morts.
En mettant sa propre vie en danger, le juste prouve qu’elle a, pour lui,
moins d’importance que l’avenir du peuple d’Israël.
Devant un tel dévouement, un tel sens du sacrifice, les portes de la
miséricorde s’ouvrent et Hachem pardonne aux Enfants d’Israël.
 
C’est une grande leçon que nous donne ici la Thora. Le salut d’Israël est
entre les mains de ceux qui comprennent que nous sommes un peuple un.
Ils ne doivent pas se séparer de la communauté.
Il leur faut toujours se trouver à ses côtés, partageant sa destinée,
même – et peut-être surtout – dans les moments où elle s’égare.
 
C’est ainsi que le mérite de quelques uns peut sauver la collectivité tout entière.

 

 

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Korah 2. – L’ingratitude

 

 

« Cela ne te suffit pas de nous avoir fait sortit d’un pays où coulent
le lait et le miel pour nous faire mourir dans le désert que tu veuilles
en plus nous dominer !? » (Nombres 16, 13)
 
Dathan et Aviram, les perpétuels fauteurs de troubles qui se sont
acoquinés avec Qorah répondent par ces mots à l’invitation de Moïse de
se présenter devant lui. Ils font suite ainsi à l’accusation déjà lancée par
Qorah contre Moïse pour entamer la querelle.
 
Mais à l’accusation injuste et infondée, ils ajoutent ici l’ingratitude !
Un comble d’ingratitude ! Moïse a libéré Israël de l’esclavage d’Égypte
et Korah et sa clique (Dathan et Aviram sont les plus virulents) attribuent
au pays cruel dont ils sont enfin sortis les prérogatives de la Terre
d’Israël, le pays où – selon la parole divine – coulent véritablement le lait
et le miel.
Moïse qui a consacré sa vie au service de son peuple se voit
accuser de n’être qu’un vulgaire dictateur, usurpateur du pouvoir et
coupable de népotisme, profitant de sa position pour distribuer les postes
avantageux à sa propre famille.
 
La faute – on voudrait dire « le crime » – d’ingratitude est l’une des
plus graves qui soit. C’est la raison pour laquelle le châtiment de Korah et
de sa clique a aussi été, à la mesure de leur faute, le plus grave qui soit,
d’autant plus que sa querelle était de mauvaise foi : pour promouvoir
leurs propres intérêts ils ont voulu dissimuler ou même effacer les mérites
de Moïse.
 
En conséquence, ce sont eux qui seront effacés de sur la face
de la terre. Ils sont engloutis par la terre et meurent sans sépulture. Ils
disparaissent à jamais sans laisser aucune trace.
 
De même devons-nous tout mettre en œuvre pour éradiquer tout
soupçon d’ingratitude de notre âme et de notre conduite. Qu’elle
disparaisse à jamais sans laisser de trace.

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