Abraham demande à son fidèle serviteur Eliezer d’aller chercher une
épouse pour son fils au pays qu’il a quitté et où demeure encore une
partie de sa famille. Le serviteur s’interroge : que faire si la jeune fille
désignée ne souhaite pas changer de domicile, ne souhaite pas faire son
Aliya ?
« Le serviteur lui dit : peut-être la jeune fille ne voudra pas me
suivre. Est-ce-que je ramènerai ton fils dans là-bas ? »
Abraham se récrie. Sortir mon fils de notre pays, ça, c’est ce qu’il
faut absolument ne pas faire !
« Et Abraham lui dit : Garde toi bien de ramener mon fils là-bas.
Hachem, Dieu du ciel, qui m’a fait sortir de la maison de mon père
et de ma patrie et qui m’a dit et juré : à ta descendance Je donnerai
ce pays-là, Il enverra son messager au-devant de toi et tu ramèneras
une femme pour mon fils de là-bas. »
L’inacceptable, pour Abraham, c’est d’envisager que son fils puisse
quitter Eretz-Israël. Et cela inclut aussi, pour celui qui n’y est pas encore
venu, le fait de refuser de s’y installer. La guémara fait écho à ce verset
en condamnant fermement celui qui choisit délibérément de se fixer en
dehors d’Israël, le considérant comme un athée ou pire, comme un
idolâtre. En effet, ce n’est pas par façon de parler que la Thora répète à
plusieurs reprises : « pour vous donner le pays de Canaan pour être votre
Dieu. »
En fait, il ne fait pas confiance à Hachem, craignant de ne pas assez
bénéficier de Son aide pouvoir réussir son Aliya.
Faisons-Lui confiance