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Rav Shaoul David Botschko – Parachat Yitro – Je suis Hachem ton D’

Rav Shaoul David Botschko – Parachat Yitro – Je suis Hachem ton D’

À l’écoute de la Thora

La mitzva de la semaine

Parachat Yithro

« C’est Moi, Hachem ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Egypte, de la maison des esclaves ; tu n’auras pas de dieux autres sur Ma face. » (Chemoth xx, 2)

Deux commandements, écrit Maïmonide (Principes fondamentaux de la Thora, chapitre i) , figurent dans ce verset :

Halakha 1 – Le fondement des fondements et le pilier des sagesses est de savoir qu’il y a un existant premier qui fait exister tout ce qui existe ; et tous les existants depuis le ciel et jusqu’à la terre n’existent qu’en vertu de la vérité de Son existence.

Halakha 5 – Cet existant est le Dieu du monde, seigneur de toute la terre et c’est Lui qui dirige la sphère par une force sans fin ni limite, d’une force ininterrompue, car la sphère tourne toujours et il est impossible qu’elle tourne sans que quelqu’un la fasse tourner et c’est Lui, béni soit-Il qui la fait tourner sans main et sans corps.

Halakha 6 – Savoir cela est un commandement positif de la Thora selon ce qui est écrit « C’est Moi, Hachem ton Dieu… » et quiconque admet en sa pensée qu’il y aurait un autre dieu hormis celui-là transgresse un interdit selon ce qui est écrit « tu n’auras pas de dieux autres sur Ma face » et nie le principe capital, le principe essentiel dont tout dépend.

Maïmonide enseigne qu’il n’existe pas de domaine neutre. L’athéisme – ne croire en rien – est une impossibilité. En effet, l’athée, qui ne croit pas que Dieu a créé le monde, croit donc qu’il existe dans le monde des forces autonomes non soumises à Dieu.

C’est une erreur que tout homme peut commettre en considérant la réalité d’un regard superficiel. A savoir que la nature et l’homme dirigent la réalité. Le danger d’une telle croyance est considérable car il n’existe alors aucun monde de valeurs absolues ; la nature est amorale et un homme qui n’aurait pas de comptes à rendre devient plus dangereux qu’un fauve.

Pour empêcher de commettre cette erreur, le verset précise « qui t’ai fait sortir du pays d’Egypte », pour enseigner que Celui qui a créé le monde est Celui-là même qui intervient dans l’Histoire et délivre les esclaves manquant de tout.

Ces deux commandements sont donc le fondement essentiel. Nous possédons la conviction qu’au-delà de l’écran présent entre nous et Dieu, écran nécessaire pour garantir notre liberté, il existe un Créateur qui a fait sortir Israël d’Egypte et qui délivre, discrètement, l’oppressé des mains de son oppresseur.

Comprendre cela nous conduit à nous associer avec Lui afin de dévoiler Sa volonté et à combattre pour faire advenir un monde meilleur.

Shaoul David Botschko