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Devarim – Dvar Thora

Devarim – Dvar Thora

Les versets de la semaine

 

 

Devarim 1. – Venez nous rejoindre

 

 

« Mais vous n’avez pas voulu y monter ; vous avez été rebelles aux
ordres d’Hachem, votre Dieu. »
 
Avant de quitter ce monde, Moché rassemble les Enfants d’Israël et
leur fait un reproche majeur : vous avez refusé de monter en Israël.
La ‘aliya est une mitzva de la Thora, rester volontairement en exil
est une rébellion.
 
Mais en fait, la ‘aliya est bien plus qu’une obligation ; c’est d’abord
un bonheur et un honneur. Se sentir, se savoir véritablement chez soi
amène à jeter un regard différent sur la vie. Cela conduit à dépasser la
dimension personnelle égoïste pour participer pleinement à la vie d’un
peuple et d’une nation.
 
Ces jours-ci, il est doux de vivre en Israël, malgré les missiles ;
malgré le fait que nos enfants, nos voisins, nos élèves et nos amis se
battent pour nous.
C’est peut-être cela le vrai bonheur : ne pas être dépendant
du bon vouloir de telle ou telle autorité qui acceptera de nous
protéger et de nous faire sortir sous escorte d’une synagogue.
 
C’est surtout cette unité extraordinaire qui existe en Israël malgré les
clivages et peut-être à cause d’eux.
 

Venez nous joindre, pas par peur du lendemain en France, mais pour
construire ensemble notre demain.
L’Histoire vous pousse à venir nous joindre.
Dieu vous l’ordonne et nous, nous vous attendons avec amour.
Vous avez besoin d’Israël et nous avons besoin de vous
et Israël tend les bras à ses enfants.

 

 

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Devarim 2. – Cette parole m’a plu

 

 

« Cette parole m’a plu ; j’ai pris douze personnalités d’entre vous,
une pour chaque tribu. » (Devarim 1, 23)
 
Cette parole, c’est la proposition des Enfants d’Israël d’envoyer des
explorateurs pour visiter le pays d’Israël avant la campagne destinée à le
conquérir. Cette expédition a tourné à la catastrophe puisque la plupart
des explorateurs ont médit d’Israël et ont dissuadé les Enfants d’Israël d’y
entrer.
 
D’ailleurs, Rachi remarque que le texte dit : « m’a plu » ; cela m’a
plu, à moi Moïse, mais pas à Hachem qui savait que cette expédition
n’apporterait rien de bon.
 
Mais alors, pourquoi cela a-t-il plu à Moïse, le plus grand des
prophètes ? Et si Moïse s’est trompé, que finalement ce qui est arrivé est
de sa faute, puisqu’il a soutenu le projet, pourquoi la Thora ne lui en
tient-elle pas rigueur ? Ne devrait-elle pas le condamner pour avoir
accepté cette proposition.
 
La réponse est simple.
Ne doutons pas de Moïse : il avait de bonnes raisons d’acquiescer.
Le fait qu’il ait donné son accord nous livre un enseignement fondamental.
Même lorsque l’homme bénéficie de l’aide divine, comme les Enfants d’Israël
de cette génération, il doit agir et se préparer pour la guerre
dans le cadre des données objectives, naturelles.
Si une conquête doit être entreprise, elle doit être préparée à la manière
dont toute campagne militaire doit l’être.
 
Par conséquent, l’envoi
d’explorateurs pour reconnaître le terrain et décider des meilleures voies
d’accès est une nécessité pour assurer la victoire.
Ce que Dieu a vu, c’est que les douze personnages choisis ont
outrepassé les prérogatives de leur mission. Ils ont cru pouvoir décider
non des moyens de la campagne mais de sa pertinence même.
 
Faut-il ou non entrer en Eretz Israël ?
Cela n’entrait pas du tout dans leurs attributions.
Stratégie et tactique, oui, mais rien de plus.
Il a plu à Moïse qu’Israël ait compris qu’il devait se préparer à un
mode de vie qui ne serait plus celui des miracles permanents du désert et
qu’il veuille donc prendre en charge son histoire et les responsabilités qui
s’y attachent.
 
Israël avait raison et Moïse avait raison. Son erreur, si
erreur il y eut, a été de faire confiance à des personnages qui après coup
se sont révélés en être indignes. Néanmoins, la conduite de Moïse était
quand même celle qui, a priori, devait prévaloir.

 

 
 

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