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Vaera – D.ieu dirige le monde

Vaera – D.ieu dirige le monde

Rav Nahum Botschko

 

Lorsque nous considérons le thème des dix plaies par lesquelles D.ieu a frappé les Égyptiens, il apparaît qu’elles visaient deux objectifs principaux : 1. « ainsi tu sauras que Je suis Hachem » (Chémoth VII, 17) afin que Pharaon, les Égyptiens et le monde entier sachent qu’il est un Maître du monde. 2. « Je distinguerai ce jour-là le pays de Gochen où mon peuple se trouve » (Chémoth VIII, 18) afin de montrer à tous qu’il existe une différence claire entre Israël et les Nations et qu’Israël est « le fils aîné de Dieu ».
Mais toutefois, avant le commencement des plaies, figure une étape préalable. La Thora raconte (Chémoth VII, 8-10) « Hachem dit à Moïse et à Aharon : lorsque Pharaon vous dira “donnez votre preuve”, tu diras à Aharon “prends ton bâton et jette- le devant Pharaon qu’il devienne serpent” Moïse et Aharon se présentèrent devant Pharaon et firent cela.... Et les mages d’Égypte firent de même par leurs incantations, ils jetèrent chacun son bâton qui devinrent serpents et le bâton d’Aharon avala leurs La finalité de cet exercice n’est pas claire ; pourquoi le bâton doit-il devenir précisément serpent ? et si les mages sont parvenus à faire de même, quelle est donc la valeur probante du prodige réalisé par Moïse et Aharon ?
Rachi explique que le mot « prodige » doit s’entendre ici au sens de « preuve », toute la finalité de l’exercice ayant été de démontrer à Pharaon que Moïse et Aharon ne sont pas des magiciens agissant de leur propre chef, mais viennent accomplir une mission
Le Malbim explique que les Égyptiens adoraient le Nil dont ils disaient qu’il est un grand dieu qui s’est créé lui-même et ils adoraient de même les crocodiles du fleuve considérés eux aussi comme des divinités ; Pharaon qu’ils regardaient aussi comme étant un dieu disait de lui-même qu’il était le grand saurien du Nil et qu’il s’était aussi créé lui-même et que le fleuve était son associé divin. Le prodige a eu pour effet de montrer que les divinités égyptiennes étaient dépourvues de tout pouvoir face aux
Voici ce que le midrach dit à ce propos : « prend ton bâton et jette-le devant Pharaon ! » Dieu dit : ce méchant s’enorgueillit et se nomme Saurien, ainsi qu’il est dit « le grand saurien vautré en son fleuve » Va et dit lui : vois ce bâton, c’est un morceau de bois sec qui se transforme en serpent vivant ayant esprit et âme et il avale tous les bâtons et il redeviendra ensuite morceau de bois sec. Toi aussi, Je t’ai créé à partir d’une goutte fétide et je t’ai donné la royauté et tu t’enorgueillis en disant : mon fleuve est à moi et c’est moi qui l’ai créé » Vois, je te réduis au vide et à l’informe de l’instant du commencement ! Tu as avalé les bâtons de commandement des tribus d’Israël ? Je vais te les faire rendre par ta propre bouche ! » (Yalqout Chimeoni, Vaera, §
Ce qui nous permet de comprendre : ce prodige a été comme une avant-première de ce qui allait suivre, comme un message sans ambiguïté adressé à Pharaon et à ses mages quant à la supériorité de Dieu en tant que Maître du monde et de la nullité de Pharaon. À ce stade, Pharaon choisit de ne pas tenir compte de ce message, rendant du même coup possible une manifestation de Dieu plus imposante encore au travers des dix plaies.
De même qu’il nous est clair que les miracles et les prodiges qui ont accompagné les diverses étapes de la sortie d’Égypte ont été l’œuvre de D.ieu, de même devons-nous réaliser que c’est D.ieu qui de nos jours aussi dirige l’histoire d’Israël et du monde entier, et c’est notre devoir de ne pas l’oublier même – et peut-être surtout – dans des situations qui nous sont incompréhensibles.
Traduit par E. Simsovic

 

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