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Nasso – Dvar Thora

Nasso – Dvar Thora

Les versets de la semaine

 

 

Nasso 1.  - Les trois bénédictions

 

 

« Qu’Hachem te bénisse et te protège !
Qu’Hachem fasse rayonner Sa face vers toi et te sois gracieux !
Qu’Hachem tourne Son regard vers toi et te donne la paix ! »

C’est par ces trois merveilleux versets que, jour après jour, les cohanim
bénissent les enfants d'Israël.

Ces bénédictions portent en elles nos espoirs et ceux-ci sont au nombre de
trois.

1. La bénédiction matérielle : qu’Hachem nous accorde l’abondance et
qu'elle ne soit ni gaspillée ni dilapidée.

2. La bénédiction spirituelle : puisse Hachem nous aider à recevoir la
lumière de la Thora et qu’ainsi nous puissions la faire rayonner à notre
tour, œuvrant pour que la lumière de la Thora soit l’apanage de tous.

3. Le face à face avec Hachem, si on ose s'exprimer ainsi : une élévation de
notre être, un sentiment de plénitude et de proximité avec Hachem.

Ces trois bénédictions forment un tout. L’homme est un être corporel et
spirituel à la fois. C’est en vivant harmonieusement ces deux dimensions –
matérialité et spiritualité – que l’homme parvient au chalom, à la paix
intérieure et à l’amour pour tous.

Ce n’est pas en vain que c’est par le mot chalom
que s’achèvent ces trois bénédictions.
C’est cet extraordinaire aboutissement qu’est la paix
qui doit avoir le dernier mot.

 

 

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Nasso 2. - Déchirure ou harmonie

 

 

Le naziréen est un homme qui veut s'élever vers Dieu. Pour ce faire,
il se met à part de la société ; il renonce aux plaisirs du vin, laisse pousser
ses cheveux et sa barbe pour marquer le peu de cas qu’il fait de son
apparence ; la loi lui interdit de suivre un cortège mortuaire. Il est
consacré à Dieu.

S'il lui arrive par inadvertance ou par accident d’avoir brisé son vœu,
il doit apporter deux oiseaux en double sacrifice :
« Le cohen offrira l’un des oiseaux en sacrifice d’expiation, et
l’autre comme holocauste ; il fera expiation pour lui de la faute
commise contre sa personne. Ce jour-là, le cohen consacrera de
nouveau sa tête. » (Nombres 6, 11)

Ce verset montre l’ambiguïté du statut du naziréen. Cette conduite
est-elle bonne, ou mauvaise ?
D’une part, il doit apporter un sacrifice pour se faire pardonner
d’être naziréen, « d’avoir fauté contre sa personne ».
C’est-à-dire de s’être mortifié. Dieu ne demande pas à l’homme l’abstinence,
mais de Le servir dans la joie.
Et d’autre part, il apporte un holocauste et renouvelle son vœu,
montrant ainsi qu’il doit aller au bout de son engagement qui le rapproche d’Hachem.

Deux aspirations sollicitent la conscience de l’homme :
s’abandonner entièrement à Dieu ou s’abandonner entièrement aux
plaisirs de son corps. Le plus souvent, les hommes ne parviennent pas à
réaliser l’harmonie entre ces deux exigences.

Aussi, pour ne pas tomber dans une vie qui n’aurait d’autre but
que la recherche éperdue de toujours plus de jouissances,
il ne trouve parfois d’autre voie que celle de l’extrême inverse,
en se les interdisant totalement pour trouver une proximité totale avec Dieu.

Cela répond, certes, à un vrai désir du bien, mais cela n’en est pas
moins une démission par rapport à ce que Dieu attend de nous : vivre une
vie harmonieuse sachant dire oui ou dire non, selon les circonstances.

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