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Rav Shaoul David Botshko – Ki Tissa : Commes les Cohanim

Rav Shaoul David Botshko – Ki Tissa : Commes les Cohanim

« Et s’y laveront Aharon et ses fils leurs mains et leurs pieds ; lorsqu’ils viendront à la tente de rendez-vous, ils se laveront avec de l’eau et ils ne mourront pas, ou lorsqu’ils s’approcheront de l’autel pour servir, pour brûler un encens pour Hachem. Ils laveront leurs mains et leurs pieds et ils ne mourront pas, et ce sera pour eux une loi permanente, pour lui et sa descendance pour leurs générations. (Chemoth xxx, 19-21)

Trois versets qui reviennent comme en boucle sur eux-mêmes. Et en leur centre, l’ablution des mains et des pieds. Le Talmud explique ce que ces versets nous enseignent concernant le service des cohanim dans le Temple.

Bien que nous n’ayons plus de Temple pour le moment, nous avons pu pratiquer – du moins a minima – cette mitzva. Nous pratiquons tous, pas seulement les cohanim, le lavage des mains. Et, en regard des trois occurrences de ces versets, nous nous lavons les mains à trois occasions.

La première fois, le matin, au lever. La deuxième fois, avant la prière et la troisième fois avant le repas. Chaque ablution correspond à un autre aspect de la vie : les activités humaines fondamentales, l’approche du divin, les préparatifs en vue de la nourriture.

L’ablution du matin vise à nous faire comprendre que les activités physiques sont elles aussi empreintes de sainteté. Les mains sont notre principale « interface » avec le monde qui nous entoure. Dès le début de la journée, nous devons prendre acte du fait que la vie profane n’est pas dénuée de sainteté et qu’elle doit, en tout état de cause, être vécue autant qu’il est possible en pureté. Nous nous lavons les mains le matin comme le cohen – voué à la sainteté – qui entame son service quotidien : « et s’y laveront Aharon et ses fils leurs mains et leurs pieds. »

L’ablution avant la prière correspond au verset : « lorsqu’ils viendront à la tente de rendez-vous, ils se laveront avec de l’eau. » On ne peut pas passer sans transition ni préparation des activités profanes aux activités de sainteté. Halte ! nous dit la halakha. Prépare-toi. Tu entres dans le domaine de Dieu. Qui se précipite à la prière sans préparation risque fort de continuer à penser à ses soucis pendant la téfila !

L’ablution avant le repas correspond au verset : « lorsqu’ils s’approcheront de l’autel pour servir, pour brûler un encens pour Hachem. Ils laveront leurs mains… » La nourriture est ce qui nous maintient dans notre être physique et pour nous, Enfants d’Israël, c’est comme si nous étions un cohen qui va présenter une offrande animale sur l’autel. Car en cela nous visons à sanctifier l’animalité. Et nous faisons ainsi de notre table un autel au service de Dieu.

 

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