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Rav Shaoul David Botschko – A’harei Mot – Respecter les limites

Rav Shaoul David Botschko – A’harei Mot – Respecter les limites

Maïmonide, dans le Guide des égarés (III, 47), propose une explication quant aux raisons pour lesquelles la Thora a prescrit des règles concernant la pureté et l’impureté. Il remarque que ces règles n’interfèrent pas avec la vie normale. Elles empêchent seulement de pénétrer dans le Sanctuaire et de manger des nourritures consacrées, la chair des offrandes. Cette explication nous semble étrange. N’est-il pas, au contraire, particulièrement important de pouvoir pénétrer dans le Sanctuaire et de bénéficier de l’influence de la sainteté qui s’y manifeste avec force ?
Un verset de notre paracha renforce son approche :
« Hachem dit à Moïse : parle à Aharon, ton frère, et qu’il ne vienne pas en tout temps au [Lieu de la] sainteté, au-delà de la tenture qui protège le propitiatoire qui couvre l’Arche et il ne mourra pas, car c’est dans la nuée que Je Me ferai voir sur le propitiatoire. » (Lévitique xvi, 2)
La paracha traite du service du grand-prêtre le jour de Yom Kippour. La première règle donnée à ce sujet consiste à dire : « respecte les limites ! » La Thora insiste sur l’importance de ce commandement en l’introduisant par les mots : « après la mort des deux fils d’Aharon pour s’être approchés devant Hacham – et ils sont morts ! » Afin que la sainteté produise son influence sur nous et nous élève. Il faut savoir que l’homme aspire à la sainteté mais n’appartient pas tout entier à la sainteté. Franchir impétueusement les limites imposées par la sainteté, désirer n’être que sainteté déconnecte l’homme de sa propre vie ou pire, provoque la profanation de la sainteté. Ainsi en est-il des jours de la semaine. Un jour possède la sainteté du chabbat mais si nous faisions chabbat tout le reste de la semaine cela nous empêcherait de vivre ou nous mènerait à profaner ce chabbat.
Aspirons à la sainteté et recevons son influence. Mais gardons les distances qui respectent la distinction entre le saint et le profane.
Nous n’appartenons entièrement ni au domaine de la sainteté ni au domaine du profane. Nous portons de loin nos regards vers la sainteté qui nous éclaire sans nous couper de notre réalité humaine.

 

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